«Une corbeille familiale pour gérer les congés parentaux»
Face à l’éventail de formes que peut prendre la famille, il serait bien utile d’harmoniser le régime des congés parentaux. Une « manne familiale » pourrait simplifier le système et permettre à chaque parent d’optimiser son planning et son budget.
Prolonger le congé de paternité ? Et même le rendre (partiellement) obligatoire, comme le préconisent certaines parties ? À chacun son idée sur le congé de maternité, le congé de paternité, le congé de maternité pour mère entrepreneuse, le congé de paternité pour père indépendant, le congé grand-parental… En Flandre aussi, des ballons d’essai sont régulièrement lancés. Chacun a sa vérité et veut, comme d’habitude, ajouter sa propre petite idée à la coterie existante. Mais une bonne gestion en demande plus. Il faut intégrer, simplifier, faciliter : il nous faut une corbeille de congé parental, à répartir entre les parents en fonction de leur situation. Dans L’état de la Famille (juillet 2016, Racine), nous plaidions déjà en faveur du compte familial : une corbeille unique avec du temps et de l’argent, gérée par la famille proprement dite, avec une seule agence gouvernementale. La Suède, l’Islande, et d’autres nous montrent la voie.
Renoncer aux régimes complexes
Nous pouvons passer de 3 congés avec 4 régimes de paiement sous la gestion de 3 organisations, à une corbeille uniforme, gérée de manière autonome par la famille, avec un seul point de contact administratif. Détachez le congé parental du travail, car il s’agit d’un droit de l’enfant : les exigences en matière d’ancienneté, le statut social et d’autres complications ne justifient alors plus de régimes complexes.
Aujourd’hui, face à l’éventail de formes familiales, le rôle parental ne se limite pas aux parents biologiques. Grâce au compte familial, toute personne qui assume la responsabilité parentale obtient le soutien nécessaire, indépendamment des liens du sang. Ainsi, un parent isolé peut prendre toute la corbeille et les beaux-parents et co-parents entrent aussi en ligne de compte, tout comme les grands-parents actifs qui assument une partie de l’éducation des petits-enfants. La corbeille est neutre du point de vue du genre et ne fait donc aucune distinction – aspects médicaux mis à part – entre mère et père, ou entre couples hétérosexuels et LGBT.
Une répartition plus équitable
Nous sommes passés des hommes gagne-pain avec des femmes au foyer, aux ménages à deux revenus ou des femmes de carrière avec un homme au foyer. La flexibilité des lieux et des horaires de travail devient le nouveau 9 à 5. Avec le compte familial, les familles, dans toutes leurs variations et formes, choisissent elles-mêmes qui prend quoi et quand. Elles décident de ce qui est opportun pour leur situation spécifique à ce moment-là de leur vie. En concertation, entre les parents et avec leurs employeurs. La liberté de choix est mise en avant. Exit donc le congé de paternité obligatoire régulièrement proposé, qui n’existe d’ailleurs pas en Suède, contrairement à ce que nous lisons régulièrement. En revanche, ce qui existe bel et bien et dont nous pouvons nous inspirer, sont des incitations qui encouragent une répartition plus équitable.
Plus de flexibilité
Ainsi, en Suède, chaque parent reçoit en principe la moitié de la corbeille, mais ils peuvent y déroger d’un commun accord. L’économie comportementale nous a notamment appris que nous allons apprécier davantage ce que nous possédons déjà. Les corbeilles suédoise et islandaise contiennent aussi des éléments non transférables : ces droits ne doivent pas obligatoirement être pris, mais ils expirent si un parent ne les utilise pas. Une répartition plus équitable peut aussi être récompensée, soit financièrement comme en Suède, soit en agrandissant la corbeille comme en Finlande et en Allemagne. Il convient de remarquer ici que la Suède verse un bonus par jour que les deux parents prennent en plus de la partie non transférable. On évite ainsi que certains parents – lisez : les pères – ne prennent juste assez pour recevoir le bonus. Exactement ce que nous observons en Finlande et en Allemagne.
Plus de flexibilité, plus de liberté de choix, un régime adapté à l’éventail de formes familiales dans notre société moderne et notre marché de l’emploi actuel. Nous offrons ainsi à chaque parent – également aux mères – la chance d’exiger leur place sur le marché de l’emploi, et à chaque parent – également aux pères – la chance d’assumer pleinement leur rôle parental.
Prolonger le congé de paternité ? Et même le rendre (partiellement) obligatoire, comme le préconisent certaines parties ? À chacun son idée sur le congé de maternité, le congé de paternité, le congé de maternité pour mère entrepreneuse, le congé de paternité pour père indépendant, le congé grand-parental… En Flandre aussi, des ballons d’essai sont régulièrement lancés. Chacun a sa vérité et veut, comme d’habitude, ajouter sa propre petite idée à la coterie existante. Mais une bonne gestion en demande plus. Il faut intégrer, simplifier, faciliter : il nous faut une corbeille de congé parental, à répartir entre les parents en fonction de leur situation. Dans L’état de la Famille (juillet 2016, Racine), nous plaidions déjà en faveur du compte familial : une corbeille unique avec du temps et de l’argent, gérée par la famille proprement dite, avec une seule agence gouvernementale. La Suède, l’Islande, et d’autres nous montrent la voie.
Renoncer aux régimes complexes
Nous pouvons passer de 3 congés avec 4 régimes de paiement sous la gestion de 3 organisations, à une corbeille uniforme, gérée de manière autonome par la famille, avec un seul point de contact administratif. Détachez le congé parental du travail, car il s’agit d’un droit de l’enfant : les exigences en matière d’ancienneté, le statut social et d’autres complications ne justifient alors plus de régimes complexes.
Aujourd’hui, face à l’éventail de formes familiales, le rôle parental ne se limite pas aux parents biologiques. Grâce au compte familial, toute personne qui assume la responsabilité parentale obtient le soutien nécessaire, indépendamment des liens du sang. Ainsi, un parent isolé peut prendre toute la corbeille et les beaux-parents et co-parents entrent aussi en ligne de compte, tout comme les grands-parents actifs qui assument une partie de l’éducation des petits-enfants. La corbeille est neutre du point de vue du genre et ne fait donc aucune distinction – aspects médicaux mis à part – entre mère et père, ou entre couples hétérosexuels et LGBT.
Une répartition plus équitable
Nous sommes passés des hommes gagne-pain avec des femmes au foyer, aux ménages à deux revenus ou des femmes de carrière avec un homme au foyer. La flexibilité des lieux et des horaires de travail devient le nouveau 9 à 5. Avec le compte familial, les familles, dans toutes leurs variations et formes, choisissent elles-mêmes qui prend quoi et quand. Elles décident de ce qui est opportun pour leur situation spécifique à ce moment-là de leur vie. En concertation, entre les parents et avec leurs employeurs. La liberté de choix est mise en avant. Exit donc le congé de paternité obligatoire régulièrement proposé, qui n’existe d’ailleurs pas en Suède, contrairement à ce que nous lisons régulièrement. En revanche, ce qui existe bel et bien et dont nous pouvons nous inspirer, sont des incitations qui encouragent une répartition plus équitable.
Plus de flexibilité
Ainsi, en Suède, chaque parent reçoit en principe la moitié de la corbeille, mais ils peuvent y déroger d’un commun accord. L’économie comportementale nous a notamment appris que nous allons apprécier davantage ce que nous possédons déjà. Les corbeilles suédoise et islandaise contiennent aussi des éléments non transférables : ces droits ne doivent pas obligatoirement être pris, mais ils expirent si un parent ne les utilise pas. Une répartition plus équitable peut aussi être récompensée, soit financièrement comme en Suède, soit en agrandissant la corbeille comme en Finlande et en Allemagne. Il convient de remarquer ici que la Suède verse un bonus par jour que les deux parents prennent en plus de la partie non transférable. On évite ainsi que certains parents – lisez : les pères – ne prennent juste assez pour recevoir le bonus. Exactement ce que nous observons en Finlande et en Allemagne.
Plus de flexibilité, plus de liberté de choix, un régime adapté à l’éventail de formes familiales dans notre société moderne et notre marché de l’emploi actuel. Nous offrons ainsi à chaque parent – également aux mères – la chance d’exiger leur place sur le marché de l’emploi, et à chaque parent – également aux pères – la chance d’assumer pleinement leur rôle parental.