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Nous ne pourrons financer le vieillissement que si nous apprenons à « aimer » notre travail

Pour financer le vieillissement de la population, nous devrons être plus nombreux à travailler, et travailler plus longtemps et plus dur. Ces recommandations issues directement des modèles mathématiques ne tiennent pas compte du constat que seule une minorité des travailleurs actuels aime vraiment leur travail. Selon Gallup, à peine 10% des travailleurs belges sont engagés et enthousiastes. 73% des travailleurs sont indifférents, et les 17% restants versent carrément dans l’obstruction. Ces conclusions désolantes sont cohérentes avec d’autres études nationales et internationales.

La population active actuelle ne voudra pas travailler plus longtemps et plus dur spontanément. Les tenants de l’obstruction quitteraient leur job le plus vite possible s’ils en avaient l’occasion. Les travailleurs engagés et indifférents ne travailleront plus longtemps et plus dur que si ces efforts sont largement compensés sur le plan financier. Il en résulterait une augmentation des charges salariales, des prix, des allocations et donc du coût du vieillissement. De plus, l’enthousiasme déjà modéré des travailleurs pourrait encore fondre sous l’effet d’invitations chichement compensées à travailler plus longtemps et plus dur.
Aimer notre travail
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