Vers l'aperçu

La fiscalité verte coûte-t-elle trop cher ?

Les taxes environnementales sont relativement peu élevées en Belgique. On a calculé que les taxes environnementales pourraient rapporter entre 3 et 5 milliards d’euros par an et permettre de réduire l’impôt des per­sonnes physiques de 7 à 11%. Cette réforme fiscale creuse toutefois l’inégalité des revenus étant donné que seules les personnes actives béné­ficient d’une plus faible imposition du travail. Nous avons estimé que cette réforme fiscale  coûte  jusqu’à 690 euros par an aux personnes inactives, tandis que les personnes actives bénéficient d’un gain fiscal net entre 1.095 et 1.910 euros par an.

Cette réforme fiscale peut aussi affecter la compétitivité internationale des secteurs à forte intensité éner­gétique et aggraver l’écart de prix général entre la Belgique et les pays voisins. Il s’agit là d’évolutions dangereuses pour notre économie. La diminution des taxes sur le travail est nécessaire, mais ne peut pas être financée uniquement par un recours à la fiscalité environnementale. Des économies structurelles dans les dépenses publiques sont indispensables pour réduire la pression fiscale qui pèse sur le travail.
verdissement_fiscal_fr.pdf
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