Gilets jaunes, mondialisation et technologie
Les gilets jaunes représentent-ils une part minime ou importante de la population ? Selon Eurostat, 9,8 % des travailleurs au sein de l’Union européenne appartenaient en 2016 à la catégorie des « working poor » (travailleurs pauvres). Dans certains pays, le pourcentage de travailleurs pauvres a connu une augmentation plus forte que l’emploi dans son ensemble. La France compte 8 % de travailleurs pauvres, ce qui est mieux que certains grands pays tels que le Royaume-Uni (8,6 %) et surtout l’Allemagne (9,5 %). Avec 4,7 % de travailleurs pauvres en 2016, la Belgique affiche un résultat relativement bon.
La base de recrutement des « gilets jaunes » au sein de l’Union européenne est toutefois nettement supérieure à ce que suggèrent les statistiques d’Eurostat. McKinsey concluait en 2016 qu’au cours de la période 2005-2014, entre 65 et 70 % des ménages dans 25 pays occidentaux avaient été confrontés à des revenus de marché stables ou en baisse. Après correction due à différentes formes de redistribution sociale et fiscale, le revenu pour la période 2005-2014 n’a été stable ou en baisse « que » pour 20 à 25 % des ménages. La répartition inéquitable des retombées de la croissance économique et la pression pesant sur l’évolution des revenus ne peuvent être uniquement imputées à la mondialisation. De plus, le libre-échange entraîne d’importants avantages en termes de pouvoir d’achat pour les revenus les plus faibles avec des taux de consommation élevés.
Un « tax shift » faisant diminuer la fiscalité pour les revenus les plus faibles est essentiel. Une personne ne gagnant que 67 % du revenu moyen se trouve aujourd’hui confrontée à une pression fiscale moyenne de 37,6 % au sein de l’Union européenne. Ce pourcentage est étonnamment élevé, car une partie de ces travailleurs flirte avec le seuil statistique de pauvreté. En Belgique, la pression fiscale pesant sur les faibles revenus du travail est toutefois nettement supérieure : elle s’élève à 47,2 %.
La base de recrutement des « gilets jaunes » au sein de l’Union européenne est toutefois nettement supérieure à ce que suggèrent les statistiques d’Eurostat. McKinsey concluait en 2016 qu’au cours de la période 2005-2014, entre 65 et 70 % des ménages dans 25 pays occidentaux avaient été confrontés à des revenus de marché stables ou en baisse. Après correction due à différentes formes de redistribution sociale et fiscale, le revenu pour la période 2005-2014 n’a été stable ou en baisse « que » pour 20 à 25 % des ménages. La répartition inéquitable des retombées de la croissance économique et la pression pesant sur l’évolution des revenus ne peuvent être uniquement imputées à la mondialisation. De plus, le libre-échange entraîne d’importants avantages en termes de pouvoir d’achat pour les revenus les plus faibles avec des taux de consommation élevés.
Un « tax shift » faisant diminuer la fiscalité pour les revenus les plus faibles est essentiel. Une personne ne gagnant que 67 % du revenu moyen se trouve aujourd’hui confrontée à une pression fiscale moyenne de 37,6 % au sein de l’Union européenne. Ce pourcentage est étonnamment élevé, car une partie de ces travailleurs flirte avec le seuil statistique de pauvreté. En Belgique, la pression fiscale pesant sur les faibles revenus du travail est toutefois nettement supérieure : elle s’élève à 47,2 %.