Moins d’automatismes, plus de mérite
Marc De Vos supporte l’idée que les jeunes devraient pouvoir gagner davantage au début de leurs carrières, mais il prévient que l’inverse sera nécessaire pour ceux qui sont dans une phase ultérieure dans la carrière. Si on le fait bien, toutes les générations ainsi que la sécurité sociale elle-même profiterons de carrières plus longues. Maintenant, ce qu’il nous faut c’est une date butoir!
Il faut déterminer la maturité de chaque emploi au cours du dialogue social et arrêter tout accroissement linéaire dès que ce seuil de maturité est atteint. L'évolution des salaires n'est alors plus automatique , mais se base sur des critères de performances. Installons une phase de transition d’environ quatre ans pour laisser tout le monde s'adapter au nouveau système. Couplons cela à une stratégie plus large, qui lie travailler plus longtemps et engager davantage le gouvernement et l'employeur , pour promouvoir des carrières efficaces . Le " win-win " pour toutes les générations sera plus tangible. Le lien entre les salaires et le travail devient plus fort. Le plus jeune sera davantage payé au mérite et l'aîné ne sera pas nécessairement plus cher. La politique salariale soutiendra mieux le fonctionnement de l'entreprise. Des carrières plus longues seront favorisées par une courbe de salaires aplatie dans la phase finale ce qui améliorera le financement de la sécurité sociale. Tout le monde y gagne, mais un délai est nécessaire pour tirer le dialogue social loin de la force de l'habitude . Tout commence avec une échéance politique.
