Vers l'aperçu

Pays de cocagne est un pays imaginaire

Pays de cocagne est un pays imaginaire où l’on a tout en abondance. Il vient du terme coca en provençal qui signifie gâteau.

Et bien oui on pourrait ainsi représenter le modèle social belge avec son indexation automatique des salaires et des prestations sociales. On pourrait même parler d’indexation automatique de l’ensemble des dépenses publiques qui représentent plus de la moitié de notre revenu national. Un salaire médian brut de 3507 euros parmi les plus élevé d’Europe. Plus de la moitié des chômeurs qui sont des chômeurs de longue durée (plus de deux ans). 30% de la population en âge de travailler est inactive. Une revalorisation structurelle des prestations sociales avec notamment les pensions moyennes en hausse continue depuis plus d’une décennie au moment où le nombre de pensionnés explose et le nombre de personnes en âge de travailler baisse. 75% des salariés qui ne sont déjà plus à l’emploi au moment de prendre leur pension.

Les dépenses de pension augmentent deux fois plus vite que les recettes de cotisations sociales.

10% des pensionnées belges qui sont des exilés fiscaux mais restent assujettis à notre sécurité sociale et consomment nos soins de santé sans plus contribuer. Des durées de carrière effectives parmi les plus courtes d’Europe avec 30% d’années assimilées sur une carrière chez les hommes et 37% d’années assimilées chez les femmes. Des fonctionnaires qui partent à la pension plus tôt que les salariés et les indépendants avec des pensions légales moyennes deux fois plus élevées.

Tout cela a un coût qui n’est pas assumé puisque le modèle social belge repose sur la bonne vieille recette politique du court-termisme : le financement par endettement. Notre dette publique augmente à tous les niveaux de pouvoirs au point de susciter une inquiétude croissance sur l’état de nos finances publiques. Le ratio d’endettement (en % du PIB)  a diminué de moitié entre 1993 et 2007, il a ensuite augmenté de 25% entre 2007 et 2023. Il est aujourd’hui de 106% du PIB soit plus de 600 milliards d’euros équivalent à 51.000 euros par habitant (femmes et enfants compris). Dette et déficit publics s'aggravent, fragilisant la pérennité du système.

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