Cap vers un taux d'emploi de 80%
Dans leur série d'infographies sur l'objectif d'un taux d'emploi de 80 %, Jean Hindriks et Alexandre Lamfalussy examinent les différents facteurs qui influencent le taux d'emploi : le rôle du travail transfrontalier, le taux d'activité croissant des femmes, les différences régionales, l'effet Tanguy...
Vivre dans un pays et travailler à l'étranger est une tendance remarquable sur le marché du travail belge. Le développement du télétravail depuis la crise de Covid a estompé la distinction entre le travail et la maison, éliminant l'obligation de traverser la frontière au moins une fois par semaine.
Les femmes en Flandre seront-elles bientôt plus actives que les hommes en Wallonie ? Si la tendance du taux d'activité des femmes évolue de la même manière, cela semble inévitable. En revanche, à Bruxelles, le niveau d’activité des femmes ne semble pas avoir changé au cours des 15 dernières années. L'augmentation de l'inactivité chez les jeunes suggère l'existence d'un effet "Tanguy" généralisé qui retarde l'entrée des jeunes sur le marché du travail. En effet, beaucoup plus de jeunes qu'il y a 15 ans poursuivent des études supérieures.
La localisation est un facteur important du taux d'emploi. Dans 72,7% des communes flamandes, le taux d'emploi est supérieur à la moyenne européenne (74,1%), contre seulement 10,3% des communes wallonnes. La situation est encore plus alarmante à Bruxelles, où aucune commune ne dépasse la moyenne européenne.